Pouvez-vous décrire votre métier ? 

Ghilas Boussaïdi : Je suis masseurkinésithérapeute diplômé d’état. C’est un métier dans lequel on soigne le mouvement par le mouvement, on a besoin que le patient soit actif, s’il est réfractaire c’est plus compliqué. 

Comment vous est venue cette vocation ?

G. B. : J’avais surtout la volonté d’être proche des gens, je me suis naturellement orienté vers les métiers de la santé. Ça fait 16 ans que j’exerce ce métier.

Comment le choix de Garges s’est-il imposé ? 

G. B. : J’ai grandi à Noisy-le-Sec et j’ai travaillé un peu partout, y compris dans les « beaux quartiers ». En fait, j’ai choisi un endroit qui me ressemble, c’est un choix volontaire. Que faites-vous quand vous n’êtes pas kiné ? G. B. : J’aime beaucoup les sports de combat. Quand j’étais plus jeune, je faisais beaucoup de judo et de boxe française, je suis ceinture noire 2e dan de judo. Maintenant, je pratique la boxe anglaise deux fois par semaine à Paris. J’adore voyager également. Quand je ne suis pas au travail, je suis à l’étranger. J’aime découvrir les autres cultures. 

Où passerez-vous vos vacances cet été ? 

G. B. : L’ordre des kinésithérapeutes nous a sollicités il y a plus d’un an pour participer aux Jeux Olympiques et Paralympiques. J’ai posé ma candidature qui a été validée par l’ensemble des parties et j’ai reçu mon ordre de mission en début d’année. Donc cet été je ne parcourrai pas le monde, c’est le monde qui viendra ici, à Paris. Ma femme m’a encouragé dans cette voie, nous pensons que c’est une expérience unique. Vous imaginez ! Se retrouver au milieu de tous ces athlètes ! J’ai déjà exercé lors de grands rendez-vous sportifs mais là, ce sont les Jeux Olympiques ! Je ne pouvais pas passer à côté de ça. 

Comment cela va-t-il se passer ? 

G. B. : Les organisateurs sont extrêmement bienveillants. À la suite de la réception de mon ordre de mission, j’ai été contacté pour savoir quelles étaient mes disponibilités, si j’avais un sport de prédilection, quel site je privilégiais, si j’étais plutôt du matin ou de l’après-midi. J’ai choisi la Défense Arena où je serai présent pendant deux semaines lors des Jeux Olympiques et un jour sur deux pendant les Paralympiques. 

Vous préparez-vous d’une façon particulière ? 

G. B. : Pas spécialement. Je m’informerai sur les pathologies liées aux disciplines sportives quand j’aurai connaissance de ces dernières et surtout, je suivrai les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS).

Suivez-vous habituellement les Jeux Olympiques ? 

G. B. : Oui, il y a deux événements majeurs que je suis, les JO et la Coupe du monde de football. Ce que j’aime bien dans ces moments-là ce sont les surprises. Il y en a toujours. Sinon à part les grands rendez-vous de boxe, je ne regarde pas le sport tant que ça. 

Quelles valeurs véhiculent les Jeux et le sport en général ? 

G. B. : Les valeurs d’égalité et de fraternité. On est tous pareils quand on fait du sport, c’est l’endroit de la multiculturalité et du respect, surtout dans ces temps troublés. On se retrouve face à des règles communes et on se rend compte qu’on n’est pas si différents que ça. 

Existe-t-il un sportif, passé ou présent, qui force votre admiration ? 

G. B. : Mohamed Ali ! Il a beaucoup travaillé pour parvenir à son niveau de boxe. Il avait compris que la manière de gagner c’était de ne pas se faire toucher. 

Quels conseils donneriez-vous à de jeunes sportifs pour éviter la blessure ?

G. B. : Je conseillerais aux jeunes, de manière globale et parce que beaucoup d’entre eux négligent ça, de travailler leur équilibre, leur posture. Il faut travailler l’attitude et renforcer les muscles qui permettent un bon équilibre pour justement éviter tout ce qui est entorse et autre lésion. Ensuite, il faut répéter inlassablement certains gestes, sans forcer. C’est la propreté d’un mouvement qui va produire sa fluidité et son efficacité.