Paulo Antunes est le nouveau directeur de la police municipale. Le projet que lui a présenté le Maire l’a immédiatement séduit : une police de proximité au plus proche des habitants, un dialogue permanent et une présence régulière dans tous les quartiers. Il a rejoint notre ville au mois d’août dernier.

Pouvez-vous vous présenter, quel est votre parcours ? 

Paulo Antunes : Je suis rentré dans la police à l’âge de 21 ans en tant que gardien de la paix à Paris. J’ai effectué une grande partie de ma carrière au sein de groupes d’intervention de la police nationale avant de me diriger vers une police intercommunale dans le Val d’Oise et enfin rejoindre la police municipale de Garges-lès-Gonesse.

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir policier ? 

P. A : C’est probablement dans ma nature, être bienveillant avec les gens. Si le policier intervient de manière bienveillante, il s’assure lui-même d’être bien vu.

Quelles sont les missions du policier municipal ? 

P. A : Le policier municipal est agréé et assermenté, il constate des infractions, il travaille en flagrant délit. Il intervient sur la voie publique et, est habilité à interpeller un individu avant de le conduire au commissariat et d’établir un rapport. Il travaille sur différentes thématiques : la propreté, les dépôts d’immondices, la capture de chiens, la maltraitance animale, les tapages. 

Quelles sont les compétences requises ? 

P. A : Pour former un bon policier, il faut au minimum deux ans. Il faut acquérir le savoir-être et le savoir-faire. Nous sommes des professionnels de la voie publique et nous devons adopter un comportement exemplaire, utiliser les bons gestes et les bonnes paroles. Il est essentiel de connaitre les gens, de comprendre leurs problèmes. Le policier doit savoir faire de la procédure, de l’interpellation, il doit être à l’écoute. 

Qu’est ce qui vous plait dans votre métier ? 

P.A : C’est le côté humain ! Quand on intervient auprès d’une personne âgée, qui est seule, que l’on réconforte, que l’on rassure et bien c’est un plaisir. C’est aussi un métier passionnant, on peut y faire beaucoup de choses différentes, il n’y a pas de routine. 

Pourquoi certains jeunes voient-ils la police d’un mauvais œil et comment changer ça ?

P.A : Parce qu’il n’y a plus assez de lien ! Pourtant c’est la base, tant qu’il y a du dialogue, on peut désamorcer de nombreuses situations. Si nous intervenons à pied en disant bonjour, ce n’est pas pareil que de passer en voiture. Tout n’est pas rose, bien entendu, rien ne se transformera du jour au lendemain mais en adoptant cette attitude au quotidien, le regard changera de part et d’autre. On peut dialoguer et discuter mais force doit rester à la loi, il faut intervenir avec discernement.

Quelles sont les opérations qui vous accaparent le plus ?

P.A : Beaucoup de patrouilles pédestres, beaucoup d’enlèvements de véhicules, plus de 1 750 places de stationnement rendues aux Gargeois grâce à ces opérations depuis le mois d’août. Nous assurons une présence régulière à la gare très tôt le matin et en début de soirée, jusqu’à la fermeture. Nous sécurisons les entrées et sorties à proximité des collèges et lycées pour prévenir toutes rixes.

Quelle est l’utilité des caméras en ville ? 

P. A : D’une part c’est dissuasif et c’est également une énorme plus-value pour nous. Lorsque qu’un méfait est commis, l’opérateur derrière les écrans du CSU peut nous avertir en temps réel et nous permettre d’intervenir rapidement. C’est aussi déterminant pour mener des enquêtes et identifier les auteurs de crimes et délits. 

Quelles relations avez-vous avec la police nationale ? 

P.A : Monsieur le maire souhaite qu’il y ait un continuum sécuritaire ! Nous sommes complémentaires et menons des actions conjointes. Les métiers sont différents mais la cause est la même. Nous privilégions la présence sur le terrain, la proximité. La police nationale se situe plus dans l’interpellation.