Adnan Hussain est le président de Solidaire Pour Nos Jeunes (SPNJ) située dans le quartier de Dame Blanche Nord. Cette jeune association « d’utilité publique » est déjà bien implantée sur le territoire !
Peux-tu nous parler de toi ?
A.H : J’ai grandi dans les Yvelines (78) et je suis arrivé à Garges au moment d’entrer au CM2, d’abord à Dame Blanche Ouest à proximité de la piscine pendant un an, ensuite nous avons déménagé à Dame Blanche Nord et puis plus tard au Vieux Pays. Maintenant ma mère habite avenue de la Commune de Paris. J’ai fait un peu tous les quartiers.
Quelles sont tes passions ? Tes occupations ?
A.H : Je fais beaucoup de sport, j’aime regarder des séries télévisées, jouer aux échecs, j’ai même déjà battu des joueurs de l’équipe de France, j’y joue moins en ce moment au vu de mes nombreuses autres occupations. J’aime surtout m’occuper des gens, les aider à s’en sortir. Quand je vois un jeune ou une maman isolée en difficulté, si je peux l’aider par mes propres moyens, je vais tout faire pour lui venir en aide. J’ai beaucoup de relations avec les associations implantées dans le quartier Dame Blanche Nord, il peut m’arriver d’orienter des personnes vers elles selon les besoins.
Comment t’est venue l’idée de créer cette association ?
A.H : Les jeunes du quartier me sollicitaient régulièrement pour les aider à écrire un CV ou une lettre de motivation parce que je possédais un ordinateur. J’assistais des familles dans différents actes administratifs, pour l’obtention de la carte vitale ou de papiers d’identité. J’ai toujours été attentif au parcours de jeunes du quartier, si je voyais que certains pouvaient prendre un mauvais chemin, je faisais en sorte de leur proposer une autre voie. Quand j’apprenais que des entreprises embauchaient, je les dirigeais vers elles. À force d’agir ainsi, je me suis dit qu’il me fallait un statut.
À quel moment as-tu créé ton association ?
A.H : Lorsque j’ai décidé de créer mon association, je travaillais à la mairie de Garges au service voirie. Je suis tombé malade et j’ai dû me soigner, ça a été une épreuve difficile qui a forcément compromis les projets que j’avais à cette époque. Quand je m’en suis sorti, j’ai éprouvé encore plus de joie à aider les gens. Je me suis dit que j’allais renvoyer vers les autres cette chance que j’ai eue d’être toujours en vie, avec encore plus de force. J’ai créé l’association à l’été 2023. Comment a-t-elle évolué ces derniers temps ? A.H : Nous sommes à la recherche de locaux mais comme nous ne sommes pas la seule association dans ce cas, il va falloir patienter. Nous rayonnons de plus en plus en dehors du quartier, des Gargeois de tous horizons nous sollicitent pour obtenir des formations. Récemment nous avons placé une douzaine de jeunes dans une formation poids lourds à Gonesse chez un Gargeois qui possède un centre. Nous en avons dirigé d’autres vers l’APELS (Agence pour l’éducation par le sport).
L’association intervient-elle uniquement auprès des jeunes ?
A.H : Non, pas seulement auprès des jeunes. Nous nous organisons pour faire des courses aux personnes âgées qui rencontrent des difficultés à sortir de chez elles. Quand des familles ont des soucis financiers, nous étudions la façon de leur venir en aide. Nous rendons visite à des personnes isolées. Nous sommes trois à faire tourner l’association mais quand nous lançons un projet nous avons avec nous tous les jeunes du quartier. Ils viennent d’eux-mêmes proposer leurs services.
Quels genres d’actions mettez-vous en œuvre ?
A.H : Au mois d’août dernier, à quelques jours de la rentrée, nous avons organisé une distribution de matériel scolaire avec l’aide financière du bailleur I3F. Comme certains n’avaient pas pu en bénéficier parce qu’ils étaient en vacances ou pas au courant, les jeunes ont décidé de se cotiser pour acquérir une cinquantaine de sacs supplémentaires et en faire don aux enfants. Je constate que la mentalité de beaucoup d’entre eux a changé, ils s’investissent de plus en plus.