Histoire et patrimoine

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Pour tout savoir sur l'histoire et le patrimoine à Garges-lès-Gonesse.

GARGES EN CHIFFRES

4e Ville du département du Val-d'Oise (95)

• À 15 km de Paris, en limite du 93
• Superficie : 517 ha
• Population : 42 262 hab.
(Chiffres INSEE janvier 2017) 

Transports :

• Aéroports Roissy Charles-de-Gaulle et le Bourget
• Autoroutes A1, A3, A104 (la Francilienne), A86
• RER D (Paris en 15 min)
• Bus RATP et lignes CIF (Courriers de l'Ile-de-France)
• Tramway T5 (Saint-Denis / Gare RER Garges-Sarcelles)

Economie et commerces (3 zones commerciales) :

• Centre Commercial Cora (25 boutiques)
• Centre Commercial du Pont de Pierre (15 boutiques)
• Zone de l'Argentière - Fontaine-aux-Prêtres (18 boutiques)

2 marchés forains (4 séances hebdomadaires) :

• Marché du rond-point (Centre Commercial de l'Hôtel de Ville) : mercredi et samedi
• Marché Saint-Just : jeudi et dimanche

7 pôles commerciaux de quartier :

• Pôle Commercial « Les Portes de la Ville » (en cours de restructuration)
• Centre Commercial de l'Hôtel de Ville (35 commerces)
• Pôles commerciaux du Vieux-Pays, de La Muette-Espace Europe, Place Mandela, Les Mouettes, Les Doucettes

Zones d'activités (Val-de-France) :

• La Muette : 16 ha, 420 établissements.
• Les Doucettes/L'Argentière/La Fontaine-aux-Prêtres : 32 ha, 90 établissements

HISTOIRE DE LA VILLE

Aujourd'hui, il est encore difficile, à partir des documents publics,
de connaître la date exacte de création du village de Garges.

Le territoire actuel de la commune est mentionné pour la première fois dans une charte de Dagobert, en 631, qui reconnaît ce lieu comme ''villa'' royale.

En 950, le Gonessois, dont Garges fait partie, est donné en fief à Hugues le Grand.

Des droits seigneuriaux existent sur ce fief pendant le Moyen-Âge. Les bénéficiaires sont nombreux, parmi lesquels l'abbaye de Saint-Denis.

À partir du XVIe siècle, Garges est rattachée à la Seigneurie de Bonneuil qui dépend du Seigneur d'Arnouville. Vers 1750, la seigneurie de Garges est estimée d'un rapport de 25 000 livres.

Au XVIIIe siècle, Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, contrôleur général des finances du roi Louis XV, fait construire un grand château. Son exemple est suivi par un secrétaire d'État, Augustin Blondel de Gagny, qui bâtit le sien sur le même territoire, mais d'une taille plus modeste.

Une vie paisible au bord du Croult

Au XIXe siècle, le Croult, clair ruisseau, permet le fonctionnement de trois moulins et prête son eau à des blanchisseries.

Son eau donnait, dit-on, une saveur particulière au pain de Gonesse, qui eut les faveurs royales au XIIIe siècle. Dans la rue principale, boulanger, épicier et quelques débits de boissons suffisaient à assurer la vie quotidienne.

Le bureau de Poste, le commissariat de Police et la Gendarmerie sont rattachés à Gonesse, qui est le chef-lieu de canton.

On ne connaît guère les origines de l'église Saint-Martin au Vieux Pays, peut-être date-t-elle de l'époque où Suger (Abbé de Saint-Denis et ministre des rois Louis VI et Louis VII, au XIIe siècle) fait élever de nombreux édifices dans la région... On ne reconnaît à cette église aucun style précis, ce qui s'explique par les multiples réparations dont elle a fait l'objet.

En 1871, après la défaite et l'occupation d'une partie de la France par les Prussiens, l'autorité militaire décide de construire une ceinture fortifiée au-delà des anciennes fortifications de la capitale. L'ennemi venant en général de l'Est, la construction de ces forts constitue les postes avancés de Paris. 

Ainsi sont érigés les forts de la Briche, de la Double Couronne, de Stains, de l'Est. Le fort (construit en 1875 ainsi que la route qui y conduit) ne pouvant être élevé dans l'agglomération stanoise et en terrain plat... les architectes choisirent Garges en raison de ses 80 mètres d'altitude, mais lui gardèrent le nom de « Fort de Stains ».

Il n’est pourtant pas si simple d’écrire l’histoire de Garges, les archives de la Ville ont été en grande partie détruites lors de la Révolution et de la guerre de 1870-1871. Pour autant, certaines sources nous sont parvenues et d’autres conservées notamment par les Archives départementales du Val d’Oise ou les Archives nationales délivrent de précieuses informations.

D’un petit village jusqu’à la veille de la Première guerre mondiale…

Le village se résume pendant des siècles à la rue des Menées, des Espaillards et des Flamands (soient les actuelles rues Marcel Bourgogne, Duvivier et Verdun). Il présente la structure d’un village rue et ce depuis le Moyen-âge. Son implantation le long du Croult n’est pas le fruit du hasard. L’eau est nécessaire pour la vie quotidienne.

Entre 1793 et 1911, la population oscille entre 400 et 680 habitants.

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861
554 593 534 483 549 485 489 437 431 398 416

 

1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
554 593 534 483 549 485 489 437 431 398

…à une petite ville au sortir de la Deuxième guerre mondiale

1921 1926 1931 1936 1946
1211 1805 2621 3330 3536

Au-delà des limites de l’actuel Vieux Pays, se construisent, entre 1900 et 1910, les premières habitations de la Lutèce Longtemps considéré comme un « hameau » de Garges, le quartier se structure dans les années 1920 et 1930 (aménagement des rues, ouverture d’un groupe scolaire, électrification, raccordement au gaz). S’y sont installés des ouvriers et petits employés parisiens, chassés par la crise du logement à Paris ou désireux d’un coin de verdure. Sur les 1805 habitants recensés en 1926, 970 habitants résident à la Lutèce !

Par ailleurs, au cours de ces années, se construit le quartier de l’Argentière.

Archives municipales

Durant l’entre-deux guerres, de nouveaux quartiers se sont construits : Carnot et la Croix-Buard.

Un village agricole

Jusqu’à la veille de la Seconde guerre mondiale, le village vit à l’heure rurale. Y sont principalement cultivés aux débuts du XXe siècle des céréales, surtout du blé, et pommes de terre. Sont également récoltés des légumes pour la ville de Paris (pois, haricots, oignons, salades), du cresson, ainsi que quelques fruits (notamment des cerises).

Comme dans la majorité des communes de région parisienne, les cultivateurs ont alors peu d’animaux à l’exception des chevaux indispensables pour la culture. M. Desjardins, instituteur en 1900, s’en étonne, « bien qu’à la campagne, [le lait] y est rare et cher ».
Quelques décennies plus tôt, la vigne était encore cultivée sur de nombreux hectares de la commune dans les quartiers actuels des Doucettes et de l’Argentière.

L’artisanat local

Si les gargeois s’emploient surtout dans les activités agricoles, l’artisanat est tout de même présent. Exercent à côté de commerçants qui font vivre le village (épiciers, boulangers, etc.), des charrons, tonneliers ou bourreliers.

Archives municipales

Une économie confortée par deux cours d’eau et des carrières de gypse

Le village est bordé par le Croult et le Petit Rosne, deux cours d’eau qui permettent la diversification des activités économiques. Trois moulins ont ainsi été construits le long du Croult donnant au village une certaine importance. Les céréales sont alors la base de l’alimentation. Les moulins Fossard et des Paillards (ou Le Grand Moulin) ont été vraisemblablement construits au 12e ou 13e siècle. Le moulin des Menées (ou Le Petit Moulin), implanté entre les deux, est plus récent puisqu’il date du 14e ou 15e siècle.

L’eau permet également le développement de la blanchisserie. Une buerie royale (blanchisserie) s’implante même en 1665. Bien que donnant entière satisfaction à la cour et à Louis XIV, cette dernière ne fonctionna que quelques années. Son propriétaire fut ruiné à la suite de nombreux impayés. Pour autant l’activité de blanchisserie perdure et est encore florissante au début du XXe siècle. Certaines sont modestes, tenues par des femmes travaillant seule dans des petits lavoirs, d’autres emploient du personnel. Elles travaillent pour une clientèle locale mais aussi pour Paris. Cinq blanchisseurs exercent en 1899. Cette activité décline à partir de 1920 avant de disparaître totalement.

Deux entreprises à caractère industriel s’implantent brièvement dans le Vieux Pays à la fin du XIXe siècle : la fabrique de produits chimiques Cazeneuve (colles et gélatines puis blanc de céruse) implantée dans l’actuelle impasse Fessou dont l’activité dure 20 ans et la fabrique de confection de toiles et bâches imperméabilisées Yvose-Laurent qui ne fonctionne que pendant 6 années.

Le village possède également un autre atout, ses carrières de gypse. Cette ressource fut exploitée du 14e siècle jusqu’en 1880 environ sur des parcelles situées à proximité de l’actuel Bois de Garges, fournissant du plâtre pour les constructions des maisons du bourg et des villages environnants.

Garges, un avant-poste pour protéger la capitale

Après la défaite lors de la guerre franco-prussienne de 1870, qui a vu Paris subir un long siège, les autorités militaires demandèrent la modernisation du système défensif de la capitale. Le projet d’édification d’une nouvelle ceinture fortifiée est adopté.

De 1874 à 1881, 34 batteries et 18 forts sont construits dont un sur le territoire communal dénommé « Fort de Stains ». Ce fort est bâti sur une butte, le point haut de la Ville. Il devait – avec les forts de Montmorency, Ecouen, Sannois et Cormeilles - protéger la plaine au Nord de Paris. Son rôle lors des conflits du XXe siècle est limité du fait de l’amélioration des armes. Lors de leur retraite en 1944, les troupes allemandes font sauter les restes de munition détruisant une bonne partie de l’ouvrage militaire.

Racheté par la Ville en 1967, transformé en parc en de loisirs en 1981, le Fort de Stains est aujourd’hui redécouvert et réinvestit, en témoigne le chantier international regroupant des jeunes des quatre coins du monde organisé en juillet 2016 en partenariat avec l’association Concordia.

Le siècle des grands changements

Entre 1910 et 1913, des sociétés financières parisiennes achètent des terrains à Garges et les revendent par lots. Des logements ouvriers y sont construits. C'est ainsi que naît le premier lotissement de la ''Lutèce''. 

À l'origine, il est habité principalement par des employés du gaz de Saint-Denis. D'autres lotissements sortent de terre à l'Argentière, à la Croix Buard, à Carnot. Le Vieux Pays demeure le centre de la Ville.

La décennie 1950-1960 est celle de la grande mutation. Dans l'immédiat après-guerre, les choix économiques des gouvernements et la reconstruction amènent un flux de population provinciale en région parisienne. Cette politique de centralisation crée une crise du logement sans précédent. Il est urgent de loger correctement ces travailleurs. Comme d'autres communes à proximité de Paris, accessibles par le chemin de fer, Garges est choisie pour accueillir les nouvelles constructions.

C'est pour répondre à cette demande que sont bâtis les grands ensembles immobiliers. Malheureusement, les pouvoirs accordés par l'État aux sociétés immobilières ne permettront pas à la Ville de maîtriser son propre développement. 

Garges, d’un village à une ville moyenne en 20 ans !

Une nouvelle population ouvrière s’installe au milieu du XXe siècle. L’après-guerre est, par ailleurs, marquée par le baby-boom, la reprise économique ainsi que par l’immigration provinciale et étrangère. Dès lors, la question du logement devient prioritaire dans les villes proches de Paris où les terrains à bâtir sont devenus introuvables. Les sociétés immobilières ont donc investi à Garges qui ne manque pas d’atouts. Paris n’est qu’à une quinzaine de kilomètres, une ligne de chemin de fer est située à proximité et le prix des terrains est encore attractif (avec une réserve de terres agricoles encore importante).

Le premier programme de construction d’un grand ensemble (Dame Blanche) est lancé en 1956. Les travaux démarrent en 1958. Dame blanche ouest et Dame blanche nord voient le jour. S’y greffent rapidement, les nouveaux bâtiments des Basses-Bauves, de Barbusse et du (nouveau) Centre-ville.

Deux autres grands ensembles, de taille plus modeste, sont construits à partir du début des années 1970 : la Muette et les Doucettes. La population augmente alors fortement.

1954 1962 1968 1975 1982 2015
4814 10483 27312 37927 40182 41782

En parallèle, au cours des années 1960 et jusqu’au début des années 1970, des centaines d’immigrés, se regroupèrent au sein de deux bidonvilles, les plus peuplés du département en 1970. Le premier se crée aux « Pieds Humides », le deuxième aux Doucettes. Les deux se résorbent au début des années 1970.

Un nouveau « centre »

L’ancien centre-ville du village, devenu le « Vieux pays » s’est, avec ces nouvelles constructions, retrouvé excentré. Le nouveau « centre » de la ville est déplacé vers les grands ensembles. En témoigne, la construction du nouvel hôtel de ville souhaité par la municipalité de l’époque, inauguré en 1975.

De nouvelles infrastructures et de nombreuses associations

Avec l’implantation de grands ensembles, la Ville a dû s’adapter pour répondre aux besoins de milliers de nouveaux habitants : nouvelles voies, écoles, crèches, nouveaux gymnases, etc.

Quelques exemples :

  • La gare de Garges-Sarcelles est ouverte en 1959 puis agrandie en 1966
  • La construction d’un centre commercial dans le centre-ville en 1970 : le centre commercial du rond-point de la Dame Blanche devenu Arc-en-Ciel puis centre commercial de l’hôtel de ville en 2015.
  • Des équipements sportifs tels que la piscine inaugurée en 1972 ou la patinoire en 1974, …
  • Des équipements culturels tels que le cinéma ouvert en 1971, la bibliothèque Elsa Triolet en 1981, la Maison des Arts en 1987 puis l’Espace Lino Ventura en 1996, …
  • Des équipements socio-culturels tels que les centres sociaux Dulcie September (1989), Plein Midi (2003), Jean-Baptiste Corot (2010) ou le Centre de ressources des associations (2000), l’Espace associatif des Doucettes (2011), …
  • Des équipements dédiés à l’enfance et la petite enfance

Enfin, depuis une cinquantaine d’années, le tissu associatif est extrêmement riche et dynamique. Il est le fruit d’une volonté d’entraide et d’animation des quartiers. La Ville compte aujourd’hui plus de 400 associations.

Des quartiers à rénover repensés

La crise économique, la montée du chômage vont de pair avec le vieillissement des grands ensembles. On parle de la « crise des banlieues ». Certains de ces quartiers sont désormais considérés comme « sensibles ».
C’est la fin d’un rêve. Les grands ensembles qualifiés de « confortables » et « modernes » (une majorité d’habitants qui s’y installe n’avait ni chauffage central, ni salle de bain), symboles d’un idéal architectural au cours des années 1960 et 1970, ne font plus rêver.Depuis les années 1980-1990, des travaux de réhabilitation se succèdent, puis, à partir de 2000, des programmes de rénovation, de résidentialisation et d’embellissement sont lancés. En parallèle, de nouveaux équipements publics voient le jour.
Après la rénovation du quartier de la Muette (entre 2005 et 2014), puis celui des Doucettes, une nouvelle tranche de travaux est lancée. En effet, le Nouveau Programme National pour la Rénovation Urbaine (N.P.N.R.U.) lance le chantier de rénovation des quartiers Dame Blanche Ouest, Nord et du Centre-ville. Par ailleurs, le patrimoine vert, atout non négligeable du territoire (coulée verte, parc du Fort de Stains, etc.), est valorisé par le biais de nouveaux projets dont Garges Paysage.

L'EMBLEME ET LE LOGO

 

On retrouve trace des armoiries de Garges, le blason avec un lion uniquement, dès la fin du Moyen-Âge.

Historique du blason gargeois

Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que le blason intègre les trois têtes de corbeau coupées, symbole du seigneur Machault d'Arnouville.

Ces armoiries associent les couleurs bleu (azur en héraldique*), or blanc (ou argent), rouge (gueules) et noir (ou sable).

En haut, le blason est barré d'une bande blanche chargée de corbeaux et dans le corps figure, sur fond bleu, un lion d'or. Les armoiries sont l'ancêtre du logo, d'où leur utilisation spontanée par toutes les communes :

  • Principe de lisibilité à distance (sur un champ de bataille)
  • Principe de reproductibilité quel que soit le support (couleurs et formes doivent être les mêmes sur le chanvre d'un drapeau, le cuir d'un bouclier etc.)
  • Principe des règles d'utilisation et d'interprétation (exemple des chevalières qui reproduisent les couleurs symboliquement sur un support en métal - gueules, azur, argent, or etc. sont codifiés -, aujourd'hui traduites par une « charte graphique »).


* Héraldique : science du blason, c'est-à-dire l'étude des armoiries (ou armes)

Les symboles du nouveau logo

Partant d'un constat simple que plus une organisation est importante, plus son logo est simple, l'idée était de garder les éléments du blason qui font la noblesse de la Ville tout en l'épurant.

Le lion est un symbole de force, de courage et de souveraineté, parfois de renouvellement et d'éveil en association avec le soleil (couleur du pelage). Ce symbole correspond donc bien à une Ville qui se veut fière d'elle-même.

Le lion est un symbole présent dans de nombreuses civilisations, toujours de façon positive et en association avec les mêmes valeurs.

Pourquoi avoir abandonné les corbeaux ? Les corbeaux sont emblématiques d'Arnouville et notre nouveau logo devait éviter la confusion des « signes ».

Pour utiliser le logo de la Ville de Garges-lès-Gonesse, merci de contacter la Direction de la communication.

LES MAIRES DE GARGES

Retrouvez la liste des maires de Garges depuis 1808.

  • Depuis 2020 : Benoit Jimenez
  • 2004 - 2020  : Maurice Lefèvre
  • 1995 - 2004 : Nelly Olin
  • 1978 - 1995 : Henri Cukierman
  • 1965 - 1978 : Robert Pochon
  • 1947 - 1965 : Jeanne Carnajac
  • 1944 - 1947 : Georges Delaunay
  • 1939 - 1944 : Edouard Lagarrigue (délégation nommée par le gouvernement de Vichy)
  • 1936 - 1939 : Robert Droux
  • 1935 - 1936 : Jean Panhaleux
  • 1930 - 1935 : Léon Pavie
  • 1929 - 1930 : Louis Planchon
  • 1925 - 1929 : Charles Valtas
  • 1919 - 1925 : Louis Planchon
  • 1914 - 1919 : Georges Meignen
  • 1879 - 1904 : Jules Louis Amédée Couvelet Berthault
  • 1871 - 1879 : Hippolyte Joseph Cochet
  • 1852 - 1871 : Pierre Marie Nicolas Filin
  • 1849 - 1852 : Hyppolyte Joseph Cochet
  • 1848 - 1849 : Henri Ferdinand Braille
  • 1845 - 1848 : Nicolas Finet
  • 1830 - 1845 : Pierre Noël Duvivier
  • 1822 - 1830 : Joseph Andelle
  • 1815 - 1822 : Pierre Noël Duvivier
  • 1808 - 1815 : Jean-François Casimir Debrozy