La gestion différenciée est une méthode d’entretien des espaces verts qui se démarque des méthodes traditionnelles dans la mesure où elle plébiscite des modes de gestion plus proches de la nature et plus respectueux de l’environnement.

La Ville utilise quatre techniques de gestion différenciée: l’entretien jardiné, naturel, semi-naturel et soigné. Tournée vers le développement durable, cette nouvelle approche cherche à mieux tenir compte des spécificités de chaque site (parcs, jardins, talus,...) afin d’appliquer sur chacun des espaces verts de la commune un mode de gestion plus adapté à sa situation et à sa vocation (esthétique, accueil du public,…). En gestion différenciée, on choisit des endroits où l’on favorise la biodiversité, par exemple en ne coupant l’herbe qu’une ou deux fois par an, en plantant des espèces adaptées aux conditions climatiques locales, plutôt que des espèces horticoles qui nécessitent plus d’eau et de soins. On fait appel aux connaissances plutôt qu’aux pesticides pour soigner les plantes. On essaie aussi d’aménager les espaces verts de façon réfléchie, pour éviter les problèmes d’entretien par la suite, comme des arbres plantés trop près d’un bâtiment ou d’une ligne électrique.

C’est un entretien soutenu et régulier. Le fleurissement est horticole, les plantes sont sélectionnées pour leur aspect esthétique et ornemental afin de valoriser l’espace.
La végétation spontanée n’est pas tolérée, l’entretien y est le plus soigné possible : tontes régulières avec ramassage, taille de haie, désherbage et débroussaillage au pied des arbres, découpage des bordures, arrosage automatique...

C’est un entretien régulier et soigné dont les pratiques sont plus libres selon la situation. La nature est toujours domestiquée mais l’intervention humaine est moins visible. L’usage est calme. Pelouses régulièrement tondues, parterres de plantes vivaces désherbés et haies taillées annuellement.

C’est un entretien avec peu d’intervention (limitation des plantes envahissantes, ramassage de déchets, entretien des mares), seuls les abords sont entretenus plus souvent. Vocation à la promenade et à la découverte de l a faune et la flore. Présence de friches, haies libres, bois morts, ronciers, prairies avec une majorité de végétaux indigènes favorisant les insectes, les oiseau et les petits mammifères.

C’est un entretien modéré destiné à apporter un côté champêtre à la ville. Le fleurissement est naturel et le végétal plus libre. L’objectif est de  réserver des zones d’apparence naturelle tout en développant la biodiversité et de répondre à un besoin fonctionnel, à usage de loisirs de plein air, en favorisant l’implantation de prairies fleuries fauchées une fois l’an, de sous-bois, de boisement, de haies champêtres...

Le hérisson est un petit mammifère qui mesure entre 15 et 30 cm. Son corps est recouvert de piquants à pointes blanches. Il vit dans les bois de feuillus, les haies, les lisières de forêt, les talus, les bocages, dans nos jardins...
Il se confectionne un nid de feuilles mortes et d’herbes sèches pour hiberner d’octobre à avril. C’est un animal semi-nocturne qui dort une grosse partie de la journée. Le soir venu, il part chercher sa nourriture qui est principalement constituée de vers de terre,  d’escargots, de limaces, de chenilles et d’insectes pouvant détruire vos jardins et plantations. Il est de ce fait le meilleur ami des jardiniers ! Le hérisson est classé au statut « Espèce à préoccupation mineure », la meilleure façon de le protéger est de l’accueillir. Une gestion plus douce de nos espaces verts tels que nos jardins, permet de recréer des milieux naturels pour qu’il puisse y trouver sa nourriture et s’y réfugier pendant l’hibernation et ainsi améliorer son espérance de vie.

Au vu de son alimentation, il est préférable de ne pas traiter vos jardins avec des pesticides ou des insecticides, cela pourrait l’empoisonner. Vous pouvez vérifier que vos produits portent la mention « non toxique pour les hérissons » ou utiliser des produits naturels. Vous pouvez aussi laisser une partie de votre jardin en friche pour qu’il puisse s’y faire un nid et y trouver la biodiversité qui lui est nécessaire. Le hérisson est un animal sauvage et non domestique. Ne le nourrissez pas ! Il trouvera sa nourriture tout seul.


Faites attention lorsque vous passez votre tondeuse, notre petit ami peut se cacher dans les hautes herbes !
Vous pouvez faire un petit abri, rempli de feuilles mortes et de hautes herbes autour de celui-ci pour qu’il puisse s’y faire un nid douillet. Portez des gants pour ne pas vous blesser et ne pas laisser votre odeur, qui pourrait le faire fuir.

L’oiseau cavicole est celui qui a besoin de l’obscurité pour nicher, pour s’abriter. La mésange est certainement le plus connu de ces volatiles. Elle est peu farouche et si l’on y prête attention, on se rendra compte que c’est une familière de nos jardins et qu’elle peut être une véritable alliée dans l’entretien de celui-ci. La mésange charbonnière, pour ne parler que d’elle, préfère changer de régime alimentaire que de territoire. Quand viennent les beaux jours et qu’il va bientôt falloir satisfaire l’appétit glouton d’une douzaine de rejetons, l’explosion du développement des chenilles dans le jardin est une aubaine. Pas moins de 900 chenilles par jour finissent dans le gosier des oisillons. Toutes les plantes du jardin sont passées au crible, rien ne lui échappe, pas même les larves d’espèces très voraces en végétaux. Alors rien d’anormal qu’à l’automne elle s’autorise quelques prélèvements sur des fruits qu’elle a sauvés d’une destruction certaine au printemps et en été…

Les cavités naturelles manquent cruellement, notamment en milieu urbain, puisque l’on a tendance à détruire les arbres morts. Si l’on souhaite contribuer à protéger des oiseaux sauvages et pouvoir s’émerveiller en les observant sur le pas de notre porte, il suffit de procéder à quelques aménagements peu coûteux. Les nichoirs deviennent alors des substituts dont il faut équiper nos jardins le plus  possible et de façon raisonnée. Ils doivent être placés à l’est, face au soleil levant. Les oiseaux savent également qu'à l’est il n’y a jamais de vents froids et de pluies battantes, à l’est ce sera toujours plus tempéré, mieux abrité et adapté pour une bonne nidification. On placera les nichoirs, selon les espèces, à une hauteur comprise entre 2 et 6 mètres. Très vite les oiseaux vont repérer : « Tiens c’est intéressant ici, je vais trouver le gîte et le couvert ! ».