Monsieur le Maire voilà bientôt six mois que l’Hôtel de Ville n’est plus accessible aux usagers ni aux habitants. À quand estimez-vous un retour à la normale ?
Benoit JIMENEZ : Il est difficile de le dire exactement. Entre le dossier de financement, les démarches auprès des assurances, les études et les travaux eux-mêmes, il semble peu probable que l'Hôtel de Ville rouvre avant une période deux ans. Je porte donc une attention particulière à ce que les habitants trouvent toujours un interlocuteur pour leurs démarches aux Services à la population dans le centre commercial de l’Hôtel de Ville, dans les centres sociaux et culturels, à la police municipale ou dans les accueils de loisirs. Nous restons exigeants sur le service rendu à l'usager.
On entend parler de millions d’euros de réparations, est-ce que ce sont les Gargeois qui vont devoir régler la facture ?
B.J : Non seulement nous devrons payer une partie de ces dégâts mais ce sera surtout autant d'argent en moins pour nos projets vers les habitants, les jeunes, les écoliers ou l'action sociale. 43 000 Gargeois paieraient donc pour les crimes d'une vingtaine de criminels à la suite d'un événement qui n'est pas arrivé chez nous et dont tout nous échappe ? Je veux d'abord mobiliser notre assureur puis je demanderai des contributions à l'Etat, la Région, le Département et la communauté d'agglomération afin que le reste à charge soit aussi réduit que possible pour les Gargeois.
Avant l’incendie, des travaux étaient en cours pour, notamment, rapatrier les services à la population au sein de l’Hôtel de Ville, est-ce toujours d’actualité ?
B.J : Bien entendu, on ne renonce pas au projet. Les travaux vont être coûteux et on ne pourra pas se permettre d'y revenir avant plusieurs décennies donc autant intégrer immédiatement au projet ce que nous avons promis aux Gargeois.
Comment les services n’ayant plus accès à l’Hôtel de Ville s’organisent-ils ? Comment les employés le vivent-ils ?
B.J : Nous avons différents bâtiments municipaux à travers la commune qui nous permettent de faire face même si ce n'est pas leur destination. On compense avec du télétravail, ce qui est un gain certain de qualité de vie au travail pour nos agents. Cela ne suffit pas et il faut dire que c'est avant tout leur patience et leur passion de Garges qui nous permettent de surmonter cette épreuve. Je veux ici leur rendre un hommage appuyé.